Le Projet de développement régional (PDR) est un outil proposé par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG), destiné à améliorer la cohérence des aides publiques à l'investissement. Il propose des subventions spécifiques pour les projets collectifs. Les « règles du jeu » sont les suivantes :

• Le projet a pour but d'améliorer la valeur ajoutée de l'agriculture d'une région;
• Les objectifs sont en lien avec les objectifs et stratégie de développement de la région;
• Il met en réseau et en cohérence un ensemble d'au minimum trois mesures (projets partiels), pouvant être aussi bien individuelles que collectives;
• Ces mesures ont une durée de vie de 15 ans au moins et sont neutres du point de vue concurrentiel;
• Le projet dispose d'une participation prépondérante du secteur agricole.

Le Projet de développement régional 2 (PDR2) s'appuie sur le postulat que l'agriculture doit « s'investir » en ville afin de construire – ou plutôt reconstruire, d'une manière proactive - les liens fondamentaux entres les acteurs urbains et ruraux d'un même territoire, indispensables à son équilibre.

Cette vision est concrétisée sous la forme de réelles infrastructures en ville qui permettent de créer des lieux d'échange entre agriculteurs et consommateurs. Appelés « points relais agricoles en milieu urbain », ces lieux de convergence et de partage se présentent sous la forme de ferme urbaine. La ferme urbaine est une exploitation agricole située en ville et qui a pour but non seulement de produire sur place, mais aussi de jouer le rôle de vitrine de l’agriculture genevoise.

De plus, dans certains cas, cette fonction de production se couple aux besoins des collectivités publiques qui recherchent une vocation pour leurs parcs urbains. En effet, introduire des éléments de production au sein de l’espace public permet d’animer les lieux et leur conférer une identité propre. Les habitants des quartiers pourront participer aux travaux agricoles et ainsi mieux comprendre les tenants et aboutissants de la profession. Raison pour laquelle les communes de Meyrin et de Bernex par exemple voient dans ce concept de ferme urbaine une réelle opportunité d’ajouter une plus-value à leurs espaces publics tout en permettant d’assurer leur entretien par une activité agricole.

Sur le territoire restreint du canton de Genève, l’accessibilité à la terre pour produire des denrées alimentaires est devenue problématique, notamment pour de nouvelles exploitations. Les interstices de la ville sont ainsi des opportunités à saisir pour développer de nouvelles formes de production et ainsi permettre la création de nouvelles exploitations, à défaut de pouvoir le faire en campagne. Le présent projet permettra ainsi la création de deux nouvelles exploitations agricoles, l'une à Bernex et l'autre à Meyrin.

Une production agricole sur le site aussi variée que possible de manière à jouer le rôle de vitrine de l'agriculture genevoise.

Une commercialisation de produits régionaux : Face au manque d’offres spécialisées en ville, les fermes urbaines ont pour objectif de développer des magasins de produits régionaux. Elles assureront ainsi non seulement la commercialisation des produits issus de la ferme, mais aussi des produits d’autres agriculteurs de la région.

Une sensibilisation à l’alimentation : Manger des aliments produits à proximité de chez soi devrait redevenir une évidence. Pour cela, il est nécessaire de transmettre certaines valeurs fondamentales à la population. Un programme de sensibilisation à la consommation durable sera ainsi proposé à l'ensemble de la population dans le cadre des fermes urbaines. Ce sera le rôle de l'association MA-Terre.

Lien vers les fermes urbaines genevoises