Catalogue des mesures en cours et suivi
Les mesures en cours sont listées ci-dessous, par catégories (In)former - Agir - Rechercher - Produire.
(In)former
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Objectif : informer et accompagner les producteurs dans le cadre des exigences de l'Ordonnance sur la protection des eaux, afin de diminuer les risques liés aux produits phytosanitaires.
Au cours de ces audits volontaires, les différents services de l'État conseillent le producteur sur les manquements, les éléments à améliorer aussi bien au niveau de l'utilisation des produits phytosanitaires (permis de traiter, homologation) que sur les risques potentiels de pollution des eaux lors de l'utilisation au quotidien des produits phytosanitaires.
Liste non-exhaustive des points examinés lors des audits concernant les produits phytosanitaires :
- Homologation;
- Entreposage des produits;
- Etiquetage et emballage des produits;
- Fiches de données de sécurité (FDS);
- Gestion de l'excédent (élimination des stocks);
- Permis de traiter;
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Ces campagnes sont issues de la propre initiative des exploitants, suite aux 2 années COVID.
L'objectif aujourd'hui est de relancer ces mesures en multipliant les canaux de communication pour sensibiliser les agriculteurs aux futurs contrôles de la protection des eaux, mesure 2c), et leur donner l'opportunité de recevoir des conseils adaptés et ciblés propres à leurs exploitations.
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Objectif : informer et accompagner les producteurs afin de diminuer les risques liés aux produits phytosanitaires lors de la gestion des stocks et l'élimination des anciens produits. Vérifier que les produits phytosanitaires utilisés sont bien homologués.
Cette mesure est réalisée dans le cadre des mesures 2a) et 2c) initialisées respectivement en 2019 et 2020. Pour les agriculteurs professionnels, des campagnes de collectes de produits en vue de leur élimination sont organisées tous les 1 à 2 ans.
Ces campagnes étant issues de la propre initiative des exploitants, suite aux 2 années COVID, il n'y a plus eu de demande.
L'objectif aujourd'hui est de relancer ces mesures 2a) et 2b) en multipliant les canaux de communication pour sensibiliser les agriculteurs aux futurs contrôles de la protection des eaux, mesure 2c) et leur donner l'opportunité de recevoir des conseils adaptés et ciblés propres à leurs exploitations.
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Objectif : contrôler les exploitations agricoles pour identifier les manquements visibles concernant la protection des eaux et l'utilisation des produits phytosanitaires. Ces contrôles portent sur :
- Entreposage des produits phytosanitaires;
- Aires de rangement des pulvérisateurs et atomiseurs;
- Aires de remplissage et de nettoyage des pulvérisateurs;
- Avaloirs et grilles d'eaux claires, chambres de contrôles de cours d'eau enterrés sur la SAU.
Ces contrôles s'ajoutent à ceux réalisés dans le cadre des PER : en principe 25 % des exploitations genevoises sont contrôlées chaque année, soit l'ensemble des exploitations contrôlées en 4 ans. -
Objectif : à travers différents projets, mettre en lien le grand public avec les agriculteurs, leur permettre de cerner les problématiques du monde agricole et des agriculteurs.
De nombreuses initiatives ont été réalisées afin de permettre au grand public de cerner les impératifs du monde agricole aujourd'hui avec le contexte actuel.
Plusieurs actions ont été mises en place par plusieurs partenaires :
- Création de la page "Nos paysans prennent soin de nous" sur Facebook (2500 abonnés), Instagram et une page AgriGenève sur Facebook (2100 abonnés).
- Le site internet www.agriculture-durable-geneve.ch développé par l'OCAN permet de vulgariser l'agriculture genevoise et ses spécificités.
- Réalisation de 6 courtes séquences vidéo orchestrées par l'OCAN et le SIC, publiées sur GEenvironnement avec les agriculteurs comme acteurs principaux pour expliquer quelques mesures clefs du plan phytosanitaire cantonal en 1'30:
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Objectif : inventorier et mettre à jour la liste des produits phytosanitaires (PPh) présentant un risque potentiel pour la santé et l'environnement.
Potentiel de risque de substances actives
Les PPh, présentant un potentiel de risque particulier, sont classés selon le potentiel de risque de substances actives. Ainsi l'homologation des PPh est déterminée selon leur profil éco-toxicologique et leur comportement dans l’environnement.La liste des PPh présentants un potentiel risque est mise à jour au 1er janvier 2023. Pour la consulter, veuillez cliquer ici.
Concentrations réglementaires acceptables (CRA)
Dans les eaux superficielles, les CRA correspondent aux concentrations ne devant pas avoir d'effet inacceptable pour les organismes aquatiques à court ou long terme.La liste mise à jour au 10 mars 2022 peut être consultée en cliquant ici.
Protection de la santé des personnes, et de l'environnement
Un PPh n'est pas homologué si la concentration des substances actives ou des métabolites dans les eaux souterraines dépassent un certain seuil.Précisions
L'actualisation des substances actives est faite régulièrement. L'évaluation ou la réévaluation de la pertinence des métabolites et le calcul de leurs concentrations sont possibles lors d'examens ciblés ou de nouvelles connaissances scientifiques.
Les PPh autorisés en Suisse figurent dans l’Index des produits phytosanitaires, et peut être consulté sur : Données de l'index des produits phytosanitaires
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Objectif : dans le cadre du rapport phytosanitaire cantonal, dont l'objectif principal est de réduire de 50% les risques liés à l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici 2027, une mesure vise à mettre en place une formation à l'intention des ouvriers agricoles afin de limiter les risques de contamination lors de l'utilisation des produits phytosanitaires (PPh).
"Toute personne utilisant professionnellement des PPh doit (selon LChim, art.24 et ORRChim, art.7) détenir un "permis pour l'emploi de produits phytosanitaires". Sinon elle doit être instruite par une personne qui détient un permis de traiter".
"Les employeurs sont tenus de prendre toutes les mesures adéquates pour prévenir les maladies et accidents professionnels (LAA,art.82)".
C'est dans ce cadre, que l'OCAN a souhaité soutenir avec l'aide de l'hepia les exploitants pour la formation et la sensibilisation des ouvriers aux bonnes pratiques d'utilisation des PPh.
Divers thèmes ont été abordés par différents intervenants, tels que :
- Bonnes pratiques d'application
- Protection des utilisateurs
- Conditions de stockage
- Protection de l'environnement
Les intervenants étaient: le SPAA, l'hepia, le CFPne, Agrilogie.
La formation s'est déroulée sur une journée, au cours de laquelle l'ensemble des participants étaient répartis en petits groupes (10 pers. max.), afin de leur permettre d'être actifs sur les différents postes et de favoriser les échanges.
Les ouvriers des exploitations bio étaient également conviés.
Pour cette 1ère édition, 30 ouvriers ont participé à la formation.
A l'issue de la formation, un certificat de participation leur a été livré.
Quelques photos de la journée de formation qui s'est déroulée à l'hepia, le 7 février dernier:
Photo 1 & 2: les bonnes pratiques d'utilisation d'un pulvérisateur.
Photo 3: les conditions de stockage
Photo 4: protection des utilisateurs.
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Objectif : les stratégies phytosanitaires préconisées (type de traitement, périodes, méthodes, substances actives, etc.) sont orientées afin de réduire les risques de résidus dans les denrées alimentaires et l'environnement.
Dans le cadre du groupe d’intérêt Viticulture Durable, le FiBL, en collaboration et avec le soutien d’AgriVulg et de l’Etat de Genève, propose la mise en place et le suivi d’essais « ON FARM » dans les domaines du vignoble genevois.
Les objectifs sont variés :
- Valoriser les essais réalisés sur les exploitations
- Acquérir des références dans la réduction de l'utilisation de produits phytosanitaires et l'optimisation de la lutte sans intrants de synthèse.
- Acquérir de l'expérience avec de nouvelles méthodes et les étendre si volonté.
- Optimiser les pratiques.
En 2023, le réseau ON FARM a regroupé 8 vignerons-encaveurs sur l'ensemble du vignoble genevois dont 7 thématiques liées à la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires et à l'optimisation de la lutte sans produit de synthèse.
- Limitation du nombre de traitements en début de saison
- Impact de la poudre de roche sur l'oïdium
- Traitement au drone
- Association du petit lait + soufre pour baisser les quantités de soufre
- Utilisation de produits alternatifs au cuivre : diminution des doses de cuivre.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site Viticulture durable.
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Objectif : permettre une intervention rapide et ciblée sur des organismes nuisibles particulièrement dangereux (ONPD) pour l'agriculture, complétant ainsi le suivi régulier réalisé sur le canton de Genève par le Service de l'agronomie de l'OCAN (Mesure 30). En effet réagir rapidement permet une meilleure efficacité de la mise en œuvre de stratégies d'éradication.
Pour ce faire cette mesure a développé une stratégie sur 2 axes :
- Développement d'un outil permettant une action ciblée et rapide : l'application Survey123 avec le formulaire NEOPHYTO a été développée par l'OCAN, afin de permettre avec l'aide des producteurs, des vulgarisateurs, des techniciens de réaliser une détection rapide des symptômes et ainsi de lancer des interventions rapides et ciblées, notamment dans le cadre des ONPD.
- Développement d'une première formation sur les organismes de quarantaine et autres nuisibles potentiellement dangereux en 2024, auprès des techniciens et chefs des espaces verts des communes et de la ville de Genève par l'OCAN, toujours dans l'objectif d'intervenir au mieux sur le terrain :
- Présentations des adventices réglementées, maladies et ravageurs invasifs réglementés, organismes nuisibles réglementés.
- Présentation de l'application Survey123 avec le formulaire NEOPHYTO.
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Objectif : les contrôles des résidus de produits phytosanitaires permettent de vérifier la conformité des denrées alimentaires. La traçabilité de la marque GRTA permet notamment d'apporter les mesures correctives auprès des producteurs et/ou des transformateurs en cas de non conformité.
Les campagnes d'analyses effectuées par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV), se font sur une sélection de produits certifiés différents chaque année (légumes, fruits, etc.), indépendamment de leur mode de production, réalisés à partir de différents lieux de vente (supermarchés, grossistes, épiceries...). En effet, précisons que la marque exige notamment la traçabilité des produits mais également que les modes et techniques de production figurent sur les emballages (Bio, PER, hors-sol, etc.), le choix final appartenant au consomm'acteur.
Les échantillons ainsi prélevés ont été analysés en effectuant des recherches de type multirésidus. Ainsi, c'est plus de 400 pesticides qui ont été recherchés couvrant l'ensemble des produits phytosanitaires habituellement employés par les agriculteurs genevois.
Il est important de souligner, qu'en 2020 et en 2021, aucun échantillon ne s'est avéré non conforme. Les résultats obtenus sur l'ensemble des produits GRTA analysés sont très satisfaisants.
A noter que le nombre de substances actives retrouvées par échantillon reste faible comparé à des denrées similaires d'importation.
Le graphe ci-dessous fait état des résultats d'analyse des résidus dans des denrées alimentaires assez variées (baies, légumes fruits, salades, légumes-tiges, légumes-tubercules/-racines, fines herbes).
Source : SCAV 2024.
Agir
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Objectif : coordonner, suivre les mesures et actions pour s'assurer du bon avancement des mesures prévues dans le Rapport cantonal sur l'utilisation des produits phytosanitaires en agriculture. Le Rapport cantonal et ses mesures sont évolutifs. Ainsi, de nouvelles mesures peuvent être créées, réorientées, alors que d'autres, obsolètes peuvent disparaître.
Source : OCAN, 2024.
Les membres du groupe de pilotage - du domaine public ou privé - sont actifs soit comme acteur de contrôle, de recherche ou encore de conseils, dans les thématiques suivantes :
- PRODUCTION, vulgarisation, conseils, exigences PER
- APPLICATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES, qualité et bonnes pratiques d'application, permis,...
- ENVIRONNEMENT, eau, biodiversité ...
- ALIMENTS
- FORMATION PROFESSIONNELLE, initiale et continue
- RECHERCHE APPLIQUEE ET DEVELOPPEMENT, techniques de lutte, alternatives...
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Objectif : coordonner, suivre les mesures pour s'assurer de la complémentarité des différentes actions menées par les services de l'État concernés par les PPh. Cette plateforme se réunit en principe deux fois par année (printemps et automne).
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Objectif : établir des mesures techniques visant à réduire les risques de dérives et de ruissellements lors de l'application de produits phytosanitaires (PPh) à proximité de zones résidentielles et publiques pour protéger l'être humain et l'environnement.
De cette mesure 16a découlent la mesure 16b et la mesure 16c intervenant respectivement auprès des agriculteurs et des communes. Les discussions ont lieu avec les producteurs et les communes afin de trouver ensemble les meilleures solutions.
Depuis mars 2020, l'OFAG a mis à jour avec effet immédiat les mesures visant à réduire les risques liés à l’application de PPh. Les directives existantes ont prévu un renforcement de la protection des riverains ou des tiers dans les zones utilisées par le grand public susceptibles d’être exposés lors de l’utilisation de PPh.
Les utilisateurs des PPh doivent respecter des distances minimales de sécurité entre les zones traitées et les zones habitées. La largeur de la bande tampon est variable (3,6 ou 20m, selon le risque) et mentionnée sur l'étiquette des produits. -
Objectif : limiter les risques de dérive vers les parcelles proches de lieux collectifs par l'adoption de mesures telles que :
- haies;
- zones tampon;
- surface de promotion de la biodiversité SPB (mesure 29d);
- horaires de traitement;
- type de traitement (par ex. mesure 11);
- adaptation et modernisation du matériel, buses, appareils…(mesure 17a);
- utilisation de variétés résistantes (mesure 3a);
- cultures extenso, etc (mesure 18a).
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Objectif : réduire les risques de dérive des produits phytosanitaires à l'aide de haies qui constituent une barrière naturelle. La plantation de haies permet également de favoriser la biodiversité.
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Objectif : encourager l'achat de pulvérisateurs plus précis lors des applications de produits phytosanitaires afin de mieux cibler les ennemis des cultures (insectes, adventices et maladies) et permettre une diminution des quantités de produits phytosanitaires appliqués.
Ces contributions sont fédérales et liées à l'Ordonnance sur les paiements directs (OPD).
La Confédération verse un montant unique pour l’acquisition d’appareils neufs d’application précise des produits phytosanitaires (pulvérisateurs sous-foliaire et pulvérisateurs anti-dérive dans les cultures pérennes).
Un pulvérisateur classique permet de traiter en priorité la surface supérieure des feuilles et les parties supérieures des pousses des cultures, tandis que la surface inférieure des feuilles sont peu ou pas atteintes, alors qu'elles sont souvent colonisées par divers ennemis des cultures.
La Confédération finance un dispositif ayant au moins 50 % des buses dirigées vers les parties basses des plantes et les faces inférieures des feuilles.
Grâce à cette technique, jusqu’à 80 % des quantités de produits phytosanitaires aspergés peuvent être économisés, selon le type de culture et d’appareil.
De même les pulvérisateurs anti-dérive sont conçus de manière à réduire la dérive d’au moins 50 %, ils font donc partie des appareils qui peuvent être subventionnés par la Confédération.
Type de pulvérisateur dropleg, sous-foliaire, subventionné par la Confédération, source : J.Rueegg.
Le graphe ci-dessous permet de suivre le nombre de demandes reçues par an pour acheter des appareils de pulvérisation plus précis, et le nombre de pulvérisateurs modernisés subventionnés suite à ces demandes. Les demandes reçues ne ciblent pas toujours les bons appareils d'application précise, ce qui explique les différences parfois entre le nombre de demandes et le nombre d'appareils subventionnés.
Sources : OCAN, 2024.
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Objectif : réduire le risque de contamination de certains produits phytosanitaires dans les eaux lors du rinçage des pulvérisateurs. Les systèmes de nettoyage disposant d'un circuit d'eau de rinçage séparé pour le nettoyage intérieur ont été conçus pour prévenir ce risque.
Schéma d'un système de rinçage automatique, source : Agridea paiement direct CER, système de circuit indépendant.
Source : OCAN, 2022.
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Objectif : lors du remplissage ou du nettoyage des pulvérisateurs, il existe un risque de contamination des eaux par les produits phytosanitaires. Ces places sont conçues afin de réduire les risques de contamination des eaux de surface et de protéger les utilisateurs.
Il existe plusieurs systèmes de traitement des résidus phytosanitaires.
Ci-dessous vous trouverez les systèmes les plus répandus sur le canton de Genève :
Mur végétalisé, installé à Bernex.
Autre système de traitement des effluents : Héliosec de Syngenta, Satigny.
Place de lavage non couverte, Gy.
Ci-dessous un graphe illustre le nombre de places de lavage et remplissage avec système de traitement des résidus phytosanitaires subventionnées par le canton au fil des années.
Ce graphe montre que le nombre de places subventionnées restent faibles. Ce processus de demande et d'acceptation peut prendre du temps (parfois plusieurs années) pour valider la demande de subvention, notamment pour les raisons suivantes :
- évolution de la demande du requérant ;
- propriété du lieu d'installation ;
- structure collective ;
- recours contre l'autorisation de construire ;
- financement du solde par le requérant.
Source : OCAN, 2024.
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Objectif : utiliser les dépotoirs (décanteurs) agricoles pour collecter et filtrer les eaux de ruissellement afin de diminuer les transferts de produits phytosanitaires dans les eaux superficielles voir souterraines.
Projet à l'étude.
Il s'agit d'un projet pilote à Soral – Laconnex "La Feuillée" qui consiste à utiliser les dépotoirs existants pour y aménager un dispositif d'épuration des eaux de ruissellement, permettant ainsi de capter les micropolluants agricoles à la source.
Les eaux météoriques arrivent avec des débits imprévisibles par moment. Suivant la taille du bassin versant, la proximité des eaux superficielles et/ou souterraines, l'humidité des sols et l'état des surfaces, le temps de retour de la pluie (intensité et durée) et les antécédents pluviométriques, il faut un système pouvant assurer un débit élevé avec un système d'épuration absorbant.
Photo 1: Cunette sur la commune de Soral, les eaux circulent ensuite jusqu'au dépotoir (photo 2), recueillant toutes les eaux de ruissellement.
Ce projet met en place un système avec un substrat utilisant un technosol épurateur à base de biomasse recyclée et pyrolysée. Le technosol est placé dans des murs ennoyés dans la fosse (le décanteur). Ces murs sont drainés et l'eau est évacuée avec une surface maximale. Résultats il y a un abattement de 75 à 100% des produits phytosanitaires (DCO et DBO).
Pas de débordement du système. Pas de colmatage malgré les évènements extrêmes.Photo 2: Dépotoir en bas du coteau viticole sur la commune de Soral.
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Objectif : harmoniser les protocoles de recherche appliquée, utilisés par les différentes institutions vaudoises et genevoises pour être en mesure de comparer et consolider les résultats des essais et pouvoir les vulgariser auprès des professionnels.
Mesure initialisée en 2018.Source : OCAN, 2020.
Vigne enherbée dans l'interligne, désherbée mécaniquement sous le rang, Bernex, 2020.
Quatre étapes ont été définies :
Etape 1 (25%) : coordonner les actions entre les différents partenaires.
Etape 2 (25%) : créer un groupe d'échanges entre les différentes professions et organismes.
Etape 3 (25%) : établir un protocole d'expérimentation commun.
Etape 4 (25%) : créer un outil permettant de choisir une technique d'entretien pour une exploitation.
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Objectifs : depuis le 1er janvier 2020 est entrée en vigueur l'ordonnance fédérale sur la protection des végétaux contre les organismes nuisibles particulièrement dangereux (ordonnance sur la santé des végétaux, Ordonnance sur la Santé des Végétaux (OSaVé), RS 916.20). La loi sur la promotion de l'agriculture (LPromAgr) doit par conséquent être complétée et adaptée aux dispositions fédérales applicables en la matière, soit à la LAgr et à l'OSaVé. La nouvelle ordonnance introduit en particulier des modifications majeures dans la lutte contre les organismes nuisibles particulièrement dangereux (ONPD).
La loi désigne le département chargé de l'agriculture comme l'autorité compétente pour l'exécution de la législation fédérale et cantonale en matière de santé des végétaux pour:
- la surveillance de l'état phytosanitaire des cultures agricoles et horticoles productrices ;
- la mise en œuvre de la législation fédérale contre les organismes nuisibles ;
- lutter contre les organismes nuisibles particulièrement dangereux et afin d'intervenir rapidement contre la propagation de tels organismes ;
- déléguer des tâches aux communes, aux organisations professionnelles et aux institutions académiques reconnues ;
- élargir la lutte obligatoire à d'autres ennemis des cultures qui ne figurent pas dans la liste fédérale des organismes de quarantaine, car le canton de Genève est particulièrement exposé à des organismes nuisibles particulièrement dangereux qui ne sont pas répertoriés par la liste des organismes de quarantaine en raison de ses échanges internationaux et compte tenu de la présence sur son territoire d'institutions telles que les Ports Francs ou l'Aéroport international ;
- prendre des mesures afin de réduire les risques liés à l’utilisation de produits phytosanitaires et encourager le développement de méthodes alternatives permettant d’en limiter l’usage, notamment par un soutien économique ou technique.
Cette mesure est composée de 4 étapes :
Etape 1 (25%) : Élaboration et consultation du projet de loi modifiant la LPromAgr
Etape 2 (25%) : Adoption du projet de loi par le Conseil d'État (CE) et le Grand Conseil (GC)
Etape 3 (25%) : Élaboration et consultation du projet de règlement d'application de la LPromAgr
Etape 4 (25%) : Adoption du projet de règlement par le CE
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Objectif : afin d'être adoptées par la pratique, les mesures de réductions des PPh doivent être testées pour diminuer les risques économiques des producteurs. Une surface de 2 ha est donc nécessaire.
Extrait du rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion :
"le CFPne met à disposition de l'hepia une parcelle expérimentale d'environ 1 hectare pour satisfaire ses divers besoins en matière expérimentation et de Ra&D, avec pour objectif de contribuer au développement de pratiques culturales innovantes. Les deux écoles travaillent actuellement sur des modalités de collaboration".
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Objectif : faire adopter les bonnes pratiques agricoles (type de traitements, périodes d'application, méthodes d'application, matières actives utilisées, etc.) auprès des producteurs afin d'optimiser les traitements et réduire les risques de résidus de produits phytosanitaires dans les denrées alimentaires et l'environnement.
Source : Agrivulg Rapport LIAF, 2016 - 2023.
Modèle de calcul de dosage adapté d'Agrometeo permettant de calculer le volume de bouillie à appliquer en fonction du stade phénologique de la vigne ou des arbres.
L'ajustement de la dose du produit phytosanitaire peut être calculée grâce ce modèle de calcul.
Par ce modèle, en viticulture, en Suisse par exemple, il est possible de diminuer les quantités de fongicides de 20 à 30 % en moyenne sur l'ensemble du plan de traitement par rapport aux doses appliquées (Source : Actualités viticoles, le Guide Viti 2005 -2006, Agroscope).
Depuis 2016, l'optimisation de la pulvérisation est un thème abordé avec les agriculteurs et viticulteurs régulièrement lors des séances de vulgarisation, organisées par Agrivulg.
Le graphe ci-dessous fait état du nombre de personnes qui ont été sensibilisées sur ce thème aussi bien auprès des agriculteurs de grandes cultures que des viticulteurs. Chaque année le sujet est traité à plusieurs reprises afin d'adapter les pratiques en fonction des différents facteurs tels que la météo, les nouvelles techniques et /ou encore les nouveaux outils/ machines disponibles.
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Objectif : valoriser les bonnes pratiques arboricoles (type de traitements, périodes d'application, méthodes d'application, matières actives utilisées, etc.) permettant une réduction des risques de résidus des produits phytosanitaires dans les fruits et l'environnement.
Ces travaux sont menés sur les sites de Marcelin (VD) et de l'école de Lullier (GE).
Verger de Marcelin (VD), parcelle avec des essais en « Low Input ».
Voici quelques exemples de stratégies mis en place sur le verger de Marcelin :
- Fruits sans résidus :
->> Produits phytosanitaires (PPh) bio utilisés dès que possible.
->> Pas de PPh issus de l'annexe 9.1.
->> Analyses résidus des pommes réalisées régulièrement.
- Réduction des herbicides : désherbage mécanique et réduction drastique des herbicides.
- Essais menés avec des produits phytobiologiques.
Par exemple, un produit répulsif pour contrôler la mouche Drosophila suzukii est testé en partenariat avec Agroscope. A terme il pourrait éventuellement diminuer l'usage d'insecticides.
- Variétés résistantes mises en place et évaluation économique.
En 2022, l'Ufl a réalisé un essai qui vise à atteindre 0 résidu de matière active dans le fruit en production de cerises, sans péjorer la qualité et les rendements de la parcelle. Les premières conclusions montrent que la réduction des PPh a exigé une fermeture des bâches et des filets plus précoces. Un production de cerise "0 résidu" amène donc une usure plus rapide des infrastructures. La production est possible mais engendre un risque économique plus élevé.
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1. Le projet de l'Association des maraîchers du genevois (AMDG) développe 2 programmes pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires pour d'une part la gestion des populations de la mouche blanche dans les cultures de choux, et d'autre part la gestion des populations de taupins dans les cultures de salades.
Projet initialisé en 2019
2. Le projet PESTIRED a pour objectif de réduire de 75 % l'utilisation des produits phytosanitaires sur les parcelles innovantes sans réduction du rendement économique de plus de 10 % (qualité et quantité) et la mise en œuvre de mesures préventives: cultures associées, choix de variétés tolérantes, dates de semis et utilisation de techniques de « push-pull ».
Projet initialisé en 2019, 1ère séance PestiRed sur le canton de Genève, juin 2019, Maison du Terroir Lully.
3. Le projet d'AGROFORESTERIE vise à promouvoir la pratique de l'agroforesterie moderne. Plusieurs mesures de ce projet ont un impact direct sur la diminution de l'utilisation des produits phytosanitaires en proposant des méthodes alternatives pour lutter contre les ravageurs. Comme par exemple l'introduction de volaille dans la production fruitière pour lutter contre les insectes ravageurs.
Projet en cours d'initialisation.
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Objectif : développer des traitements alternatifs afin de diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires. Avec l'utilisation de biostimulants, la plante voit ses défenses stimulées, permettant ainsi une amélioration de l'absorption d'éléments minéraux, elle connaît une meilleure régulation physiologique. Les biostimulants induisent un état de résistance aux bioagresseurs. La plante va alors pouvoir mieux réagir face aux attaques des ravageurs et pathogènes. La croissance augmentée du volume racinaire permet aussi une meilleure résistance à la sécheresse. Les sols connaîtront également un meilleur état sanitaire.
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Objectif : permettre une protection des cultures en favorisant les populations d'auxiliaires présents naturellement dans les habitats périphériques aux cultures et participant à la régulation des insectes ravageurs. La biodiversité fonctionnelle est spécifiquement utile à l'agriculteur.
Larve de syrphe qui mange des pucerons.
Les syrphes sont des auxiliaires dont les larves de beaucoup d'espèces s’attaquent à différents ravageurs des cultures, notamment les pucerons. Les adultes, grands amateurs de pollen et de nectar, contribuent à la pollinisation.
Evaluation de la biodiversité fonctionnelle en grandes cultures à Genève
Un projet de recherche sur la biodiversité fonctionnelle a été initié en 2020 afin d'étudier l'effet des surfaces de promotion de la biodiversité (SPB), du paysage et les pratiques culturales sur les insectes auxiliaires. Le but est de pouvoir évaluer le rôle de ces auxiliaires contre les ravageurs des cultures adjacentes.
Plusieurs structures sont reconnues comme étant efficaces pour les auxiliaires :
- les bandes fleuries ;
- les prairies extensives ;
- les haies.
Schéma explicatif de l'intérêt d'une bande fleurie insérée dans un champ de blé.
Il est aussi important d'évaluer l'effet d'assemblage de ces structures pour déterminer leur capacité à héberger ou à attirer des auxiliaires. Il faudra observer la répercussion sur les cultures (diminution des dégâts économiques provoqués par les ravageurs).
L'objectif est de favoriser le développement de la biodiversité fonctionnelle pour diminuer l'utilisation de produits phytosanitaires (biologiques ou de synthèse).
A Genève, les principales structures semi-naturelles que l'on retrouve en contexte agricole sont les surfaces de promotion de la biodiversité (SPB). Sur le canton, les SPB représentent 15 % de la SAU, soit plus du double des 7 % requis par la Confédération. Un projet, « Auxi-Gen » (Auxiliaires-Genève), visant à développer la biodiversité fonctionnelle à Genève dans les cultures de colza est en cours.
Le graphe ci-dessous présente l'évolution des surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) au fil des ans sur le canton de Genève.
Sources : OCAN, 2024.
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Objectifs : diminuer l'utilisation d'herbicides, limiter le régime de fauche, protéger le sol contre l'érosion et promouvoir la biodiversité.
Les objectifs principaux du projet sont de protéger le sol, de limiter le régime de fauche et d'augmenter la biodiversité pour pouvoir déclarer la vigne en surface de promotion de la biodiversité de niveau de qualité I voire de niveau de qualité II au sens de l'Ordonnance des paiements directs.
Les exploitations agricoles doivent consacrer au moins 7 % (3.5 % pour les cultures spéciales) de leur surface agricole utile à des SPB. Sur le canton de Genève, les SPB représentent en moyenne 15 % de la surface agricole utile (SAU). La mesure 29d est justement orientée sur le développement de la biodiversité fonctionnelle dans le parcellaire agricole.
Quatre mélanges ont été validés qu'il s'agit de promouvoir auprès des viticulteurs et arboriculteurs genevois.
Source : Hepia, 2020, OCAN, 2019.
Vigne enherbée dans l'inter-ligne dans la région de Cologny, avril 2020.
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Objectif : enherber la vigne ou les vergers sous le rang et diminuer l'utilisation des herbicides et limiter le nombre de fauche.
Des expérimentations ont été réalisées en 2019 et 2020, dans le cadre du projet NO-GLYPHOS, dont le rapport est en cours de rédaction (Juillet 2021).
Ce projet consiste à sélectionner des écotypes pouvant synthétiser des molécules susceptibles d'inhiber la germination ou le développement des adventices poussant aux alentours des ceps ou des arbres. À Changins, la dynamique de régénération du mélange a été testé avec plusieurs régimes de fauche.
Difficultés rencontrées jusqu'à présent :
- production et disponibilité des semences et leur coût.
- adéquation bio-géographique : spécificité des semences pour chaque zone bio-géographique.
Un projet de l'OFAG, VIGNESOL (concernant tous les modes d'entretiens, pas seulement sous le rang), démarré en 2021 intègre la suite du projet NO GLYPHOS.
Au programme :
- Diagnostic des sols
- Multiplication de semences des écotypes sélectionnés
- A partir d'octobre 2021, mise en place d'essais au niveau national.
En parallèle, des essais vont être lancés chez des viticulteurs et arboriculteurs sur l'enherbement dans l'interligne et sous le rang. Soutiens et expertises complètes seront mis en place afin d'accompagner les viticulteurs et arboriculteurs dans cette démarche.
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Objectif : connaître et suivre le cycle biologique des ennemis des cultures, permettant de cibler précisément la période de lutte, afin de réduire les quantités de produits phytosanitaires.
L'apparition de nouveaux organismes nuisibles particulièrement ou potentiellement dangereux (ONPD) est favorisée par les échanges internationaux et le changement climatique. Localement, les prédateurs naturels de nouveaux insectes ravageurs sont souvent absents, en raison de leur provenance étrangère.
Surveillance du Territoire : liste des ONPD surveillés sur le canton de Genève :
ONPD surveillés sur le territoire du canton de Genève Présents Non présents Ambroisie Ambrosia artemisifolia Feu bactérien Erwinia amylovora Mouche de la cerise Drosophila suzukii Sharka Plum Pox Virus Punaise marbrée Halyomorpha halys Scarabé du Japon Popillia japonica Pyrale du maïs Ostrinia nubilalis Longicorne à col rouge Aromia bungii Chrysomèle de la racine du maïs Diabrotica virgifera virgifera Souchet Cyperus esculentus
Mouche des fruits asiatiques Bactrocera dorsalis
Flavescence doré Candidatus Phytoplasma vitis
Chancre coloré du platane Ceratocystis platani
Tomato Brown Rugose Fruit Virus (ToBRFV)
Xylella Xylella fastidiosa Pourriture brune de la pomme de terre Ralstonia solanacearum Galle verruqueuse de la pomme de terre Synchytrium endobioticum Nématodes à galles Meloidogyne chitwoodi Nématodes à galles Meloidogyne fallax Nématodes à galles Meloidogyne enterlobii
Nématodes à galles Globodera rostochinensis
Nématodes à galles Globodera pallida
Charançon de la prune Conotrachelus nemuphar Mouche de la pomme Rhagoletis pomonella Charançon du poivron Anthonomus eugenii Faux carpocapse Thaumatotibia leucotreta Noctuelle américaine Spodoptera frugiperda Psylle de la pomme de terre Bactericera cockerelli Altise de la pomme de terre Epitrix spp. Rose rosette virus Scolyte des pousses du noyer Pityophthorus juglandis Piège à pyrale du maïs.
Source : OCAN, 2023.
Les ONPD sont de luttes obligatoires par la Confédération (Ordonnance sur la protection des végétaux contre les organismes nuisibles particulièrement dangereux).
La mesure 31 vient optimiser cette démarche de suivi, en invitant les agriculteurs et les vulgarisateurs à suivre de façon participative les organismes nuisibles et les auxiliaires observés dans leurs cultures. Ceux-ci sont ensuite déclarés auprès du service de l'agronomie de l'Office cantonal de l'agriculture et de la nature par le biais d'une application.
On notera sur le graphe ci-dessous l'augmentation du nombre d'ennemis des cultures et d'ONPD suivis à Genève.
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Objectif : développer et entretenir le réseau météorologique afin de garantir la fiabilité des instruments de mesures et ainsi fournir des données météorologiques justes.
MÉTÉOROLOGIE
Ces paramètres climatiques (précipitations, températures, etc...) déterminent la plupart des événements agronomiques (stade phénologique des plantes et ennemis des cultures, etc...). Ce réseau actuel comprend 11 stations dans le canton de Genève (cf. répartition géographique ci-dessous).MODÉLISATIONS
Couplée à la météo, des modèles prévisionnels permettent d’évaluer le développement de plusieurs ennemis des cultures (viticulture : mildiou, oïdium, black rot, vers de la grappe ; arboriculture : tavelure du pommier, feu bactérien ; etc. ).VOLUME FOLIAIRE
Des outils aident le producteur à appliquer un volume de bouillie en fonction des stades phénologiques de ses cultures (dosage adapté, réglage du pulvérisateur, etc...).Répartition géographique des stations - GE
Source : www.agrometeo.ch, février 2021
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Objectif : évoluer vers une agriculture d'une plus grande précision, limitant les dérives et les risques. Pulvériser précisément et au bon moment, cibler les ennemis des cultures à contrôler et minimiser l'utilisation des produits phytosanitaires.
Produire
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Objectif : les variétés résistantes ou tolérantes à certaines maladies sont moins sensibles et nécessitent donc moins voir pas de traitements phytosanitaires. Ces variétés souvent nouvelles et peu connues, présentent des qualités gustatives auxquelles le consommateur n'est pas habitué.
Essais variétaux de salades, Office technique des maraîchers Vaud-Genève, Vinzel (VD) 2020.
Sources : OCAN, Ufl, AMDG, 2024.
Le graphe ci-après fait état des cépages montrant des résistances naturelles plus ou moins élevées aux principales maladies de la vigne (botrytis, oïdium et mildiou) et nécessitant peu ou pas d'intervention phytosanitaire.
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Objectif : structurer et mettre en valeur la filière bio pour favoriser son développement.
BioGenève (BioGE), qui bénéficie d'un contrat de prestation, établit les besoins en vulgarisation Bio des différentes filières pour le canton de Genève. Ces besoins sont dispensés en fonction des filières par AgriVulg, l'Union fruitière lémanique (Ufl), le Groupement technique horticole (GTH), l'Association des maraîchers du genevois (AMDG) et l'Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL). Les organisations cantonales de vulgarisation bénéficient également d'un contrat de prestations.
La promotion de l'agriculture biologique a été renforcée dans la loi LPromAgr (L 12168) Art. 8, al. 2 « Soutien à l’agriculture biologique », entrée en vigueur le 26 janvier 2019.
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Objectif : encourager la reconversion des producteurs vers l'agriculture bio permet une diminution des risques liés à l'utilisation de substances actives de synthèse.
Sources : Rapport d'activités OCAN, 2023.
Le graphe ci-dessous montre une hausse importante des exploitations en Bio inscrites aux paiements directs ces dernières années.
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Objectif : encourager la reconversion vers l'agriculture biologique par secteur de production (contributions fédérales pour l’agriculture biologique).
La culture doit respecter les règles de la production biologique (bio) pour pouvoir bénéficier des contributions. Au sein d'une exploitation bio des surfaces affectées aux cultures pérennes peuvent être exploitées de manière non bio pour autant que les prestations écologiques requises (PER) soient fournies. L'inverse est également possible (exploitation pratiquant les PER avec surfaces pérennes bio).
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Objectif : utiliser la technique de confusion sexuelle permet d'éviter des traitements insecticides. Des diffuseurs de phéromones sont installés de façon homogène dans les vignes ou les vergers afin d'éviter la reproduction d'insectes ravageurs de ces cultures, le mâle ne parvenant plus à localiser la femelle.
Sources : Andermatt, Basf, Stähler, OCAN, 2024.
Diffuseur pour la confusion sexuelle sur la variété de pommes Gala pour contrôler le carpocapse de la pomme (Cydia pomonella) et diverses tordeuses en arboriculture.
Le système utilisé en viticulture est similaire et permet de lutter contre les deux principaux insectes ravageurs de la vigne : Eudémis (Lobesia botrana) et Cochylis (Eupoecilia ambiguella).
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Objectif : définie par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) comme étant « un système cultural qui peut empêcher la perte de terres arables tout en régénérant les terres dégradées », l'agriculture de conservation promeut donc un usage durable des sols dont les trois piliers sont :
- le semis sans travail du sol ;
- la couverture permanente du sol ;
- la diversité et rotation des cultures.
Par ailleurs, en favorisant cette technique, on séquestre du CO2 tout en augmentant la fertilité et la biodiversité des sols. Des sols avec des résidus végétaux et une matière organique plus élevée auront un pouvoir « épurateur » plus important. Pour en savoir plus...
Parcelle sous couvert végétal avec de multiples espèces.
Source : Rapport d'activité de l'OCAN, 2023.
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Objectif : encourager la diminution voir la suppression de certains types de produits phytosanitaires. Cette mesure est actuellement composée de trois volets en grandes cultures, viticulture et cultures de betteraves.
1. Mode de production sans recours aux produits phytosanitaires (anciennement Extenso) (6.1.1.4.) : Dans le 1er graphe, sont indiquées les surfaces de céréales, protéagineux et oléagineux cultivées sans l'utilisation de produit phytosanitaire. Ce mode de production consiste à ne pas utiliser de régulateurs de croissance, ni d’insecticide, ni de fongicide ou de stimulateur chimique de synthèse des défenses naturelles sur les cultures. Les agriculteurs genevois contribuent ainsi directement et volontairement à la diminution de l’emploi des produits phytosanitaires. Une contribution est versée pour compenser la perte de rendement qui peut avoir lieu. A Genève, plus de 81 % des 4'000 hectares de céréales sont cultivés sans insecticide, ni fongicide, ni régulateurs de croissance ou stimulateur chimique de synthèse des défenses naturelles sur les cultures.
Les oléagineux, plus particulièrement le colza, est une culture attaquée par différents insectes ravageurs tout au long de son cycle. C'est donc une culture où l'application d'insecticides peut s'avérer nécessaire pour éviter des pertes économiques. La mesure 29d, qui vise à développer la biodiversité fonctionnelle, est justement consacrée au colza.
C'est également dans ce cadre qu'Agrivulg et le SAgr accompagnent les producteurs dans le suivi des cultures (cf. Mesure 30). Ainsi les producteurs ne traitent que lorsqu'un seuil économique est atteint. Ce processus permet ainsi une diminution de l'utilisation de produits phytosanitaires.
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Objectif : favoriser l'enherbement en viticulture et arboriculture pour réduire les transferts de substances actives dans les eaux superficielles et souterraines et favoriser la biodiversité.
L’enherbement, source de matières organiques, favorise l’activité et la vie biologique du sol. Il permet également d’augmenter la stabilité, la porosité et la portance du sol. Un bon enherbement permet de protéger les parcelles des ruissellements et donc de l'érosion. Ainsi les transferts de pesticides provoqués par les pluies sont limités. Cette technique est une vraie source de biodiversité et un véritable atout pour l’environnement.
Pour aller plus loin, la mesure 29g vise à travers un projet de recherche, à élaborer des mélanges de semences pour enherber l'interligne qui seront optimales en conditions genevoises en viticulture et/ou arboriculture.
Source : OCAN, 2015 - 2024.
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Objectif : soutenir financièrement l'achat d'outils de désherbage mécanique pour travailler sous le rang de la culture et ainsi diminuer voire supprimer l'usage des produits phytosanitaires.
Désherbage mécanique à l'aide d'étoiles bineuses Kress, au vignoble de l'État de Genève, 2020.
Source : OCAN, 2024.
Le désherbage mécanique, alternative première à l'utilisation d'herbicides, consiste à éliminer les adventices en travaillant les premières couches du sol. Différents types d'outils sont utilisés au cours de la saison pour désherber sous le rang. Afin d'effectuer un désherbage optimal, il est important de passer régulièrement. Le désherbage mécanique malgré son efficacité, reste néanmoins pénible de part l'organisation requise et le coût engendré (en terme d'investissement, temps de travail élevé, nombre de passage à réaliser (entre 4 et 7 en fonction de la situation)). Le travail du sol est rarement utilisé comme technique exclusive d'entretien. Il est combiné avec des techniques d'enherbement. Grâce à l'enherbement présent, les sols ont une meilleure rétention en eau, ce qui augmente la résistance à la sécheresse de la vigne. Cela favorise également le développement de la biodiversité.
Le graphe ci-dessous indique depuis 2020, début de la mesure, le nombre de machines qui ont été subventionnées par culture, ainsi que le montant des subventions octroyées par année.
La mesure ayant été lancée en 2020, les années 2021 et 2022 ont connu alors une affluence de demandes de subventions.
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Objectif : développer le désherbage mécanique afin de diminuer ou supprimer l'utilisation d'herbicides en grandes cultures et en maraîchage.
Sarcleuse guidée par caméra dans un champ de soja, Commune de Meyrin, 2019.
Sources : OCAN 2024, Agrivulg, AMDG 2024.
Le désherbage mécanique est un apprentissage qui peut prendre plusieurs années avant une mise en place sur le long terme.
Plusieurs facteurs peuvent jouer dans la mise en place du désherbage mécanique notamment :
- la météo ;
- les échecs rencontrés une année pouvant inciter les producteurs.trices à appliquer ponctuellement un herbicide l'année suivante ;
- la rotation des cultures d'une année sur l'autre : peut-être que la culture suivante se prête moins au désherbage mécanique.