Culture maraîchère sous abris
Parmi les différentes techniques de production de légumes, la culture sous abris permet de s’affranchir des conditions climatiques tout en gagnant en précocité.
Concrètement, pourquoi produit-on des légumes sous abris ? Les rayons du soleil qui pénètrent dans l’abri permettent d’y réchauffer rapidement l’air, ce qui offre des conditions favorables à la croissance des plantes. C’est ce que l’on appelle « l’effet de serre ».
On distingue principalement deux types d’abris :
- Le tunnel : il a comme son nom l’indique une forme de demi-sphère recouverte d’un film plastique.
- La serre : une structure plus importante composée de chapelles en forme de maison. Une serre est le plus souvent recouverte de verre.
Source - photo : © Jaquenoud maraîchers SA, Lully
La production sous abris a de nombreux atouts ! Les légumes produits bénéficient de conditions favorables et sont donc faiblement touchés par des maladies. Leur cycle de culture est plus rapide : cela permet d’offrir une production plus précoce et plus longtemps.
Elle complète la production d’extérieure. Pour aller encore plus loin, les producteurs pratiquent également la « Protection Biologique Intégrée » : des insectes utiles, introduits par leurs soins pour contrôler les attaques d’insectes ravageurs, permettent aux maraîchers de limiter l’utilisation des insecticides.
Cherchant à répondre au mieux aux besoins des plantes, les techniques culturales ont évolué vers la production sous abris et sur substrat. Cette technique permet déjà de supprimer totalement le recours aux herbicides. De plus, puisque le travail est possible indépendamment des conditions météorologiques, l’offre de travail augmente. En parallèle, le confort du travailleur est notamment optimisé par le travail à hauteur (ergonomie). Tous ces éléments illustrent et correspondent parfaitement aux besoins actuels d’une production durable : minimisation de l’usage des éléments nutritifs et des produits phytosanitaires, économie de terres agricoles et enfin optimisation de l’utilisation de l’eau par sa recirculation dans les conduites d’irrigation « en circuit fermé ».
Source - photo: © Serre des Marais, Veyrier
Finalement, il reste à réduire encore un élément : la consommation d’énergie. Celle-ci est principalement située en début de saison quand le climat est encore trop froid pour faire pousser les plantes. Pour réduire l’utilisation d’énergie, des écrans thermiques limitant les pertes de chaleur sont couramment installés. De plus, accompagnés par les autorités et différents bureaux d’ingénieurs, différentes alternatives aux énergies fossiles sont à l’étude (ex : géothermie) pour une mise en oeuvre à l'horizon 2028-2030.
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Léman Bleu TV, Objectif terre, 04.04.2022