Mesure 18a (6.1.1.1) : encouragement à la suppression des herbicides, fongicides et insecticides
Description : contributions pour la réduction partielle ou totale de PPh en arboriculture, viticulture, terres ouvertes ou extenso.
Objectif : encourager la diminution voir la suppression de certains types de produits phytosanitaires. Cette mesure est actuellement composée de trois volets en grandes cultures, viticulture et cultures de betteraves.
1. Mode de production sans recours aux produits phytosanitaires (anciennement Extenso) (6.1.1.4.) : Dans le 1er graphe, sont indiquées les surfaces de céréales, protéagineux et oléagineux cultivées sans l'utilisation de produit phytosanitaire. Ce mode de production consiste à ne pas utiliser de régulateurs de croissance, ni d’insecticide, ni de fongicide ou de stimulateur chimique de synthèse des défenses naturelles sur les cultures. Les agriculteurs genevois contribuent ainsi directement et volontairement à la diminution de l’emploi des produits phytosanitaires. Une contribution est versée pour compenser la perte de rendement qui peut avoir lieu. A Genève, plus de 81 % des 4'000 hectares de céréales sont cultivés sans insecticide, ni fongicide, ni régulateurs de croissance ou stimulateur chimique de synthèse des défenses naturelles sur les cultures.
Les oléagineux, plus particulièrement le colza, est une culture attaquée par différents insectes ravageurs tout au long de son cycle. C'est donc une culture où l'application d'insecticides peut s'avérer nécessaire pour éviter des pertes économiques. La mesure 29d, qui vise à développer la biodiversité fonctionnelle, est justement consacrée au colza.
C'est également dans ce cadre qu'Agrivulg et le SAgr accompagnent les producteurs dans le suivi des cultures (cf. Mesure 30). Ainsi les producteurs ne traitent que lorsqu'un seuil économique est atteint. Ce processus permet ainsi une diminution de l'utilisation de produits phytosanitaires.
2. Vignes qui n'ont pas eu recours aux herbicides et/ou aux fongicides présentant un risque particulier : une partie importante des superficies viticoles sont enherbées au niveau des interlignes. L’enherbement des sols est une technique qui consiste à établir un couvert végétal entre les lignes, voir même sous le rang (cf. Mesure 18b). Elle permet entre autres, de limiter, voir d'arrêter, les applications d'herbicides.
Actuellement, pour la majorité des superficies viticoles, la partie sous le rang reste traitée avec des herbicides. Afin d'éviter leur utilisation le désherbage mécanique se développe.
Aujourd'hui, des projets de recherche sont réalisés pour trouver des mélanges adéquats pour enherber l'interligne et également sous le rang (cf. Mesure 29g).
Rappelons que la majorité des viticulteurs (+ de 80 %) appliquent la confusion sexuelle (cf. Mesure 11) et n'utilisent pas d'insecticides.
3. Betteraves sucrières n'ayant pas eu recours aux fongicides, insecticides et/ou aux herbicides. Les attaques des insectes ravageurs varient d'une année sur l'autre suivant l'évolution du climat et des cultures. Ce qui peut expliquer l'utilisation accrue de produits phytosanitaires en 2019. 2020 est marquée par une nette évolution de la pratique « sans herbicide ».
C'est également l'année qui a été marquée par la forte diminution des rendements de sucre (entre 30 et 50 %) due aux maladies virales transmises par les insectes ; la culture de la betterave est alors remise en cause.
Des mesures exceptionnelles ont été déployées (contributions) par le canton de Genève afin d'assurer une transition vers une utilisation fortement réduite des produits phytosanitaires tout en permettant le maintien dune production suffisante en surfaces, quantités et qualité et ainsi permettre à la filière sucrière de rester active. Pour en savoir plus cliquez ici.
Ressources
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Documents sur les contributions possibles
- Changements et nouvelles mesures dans les cultures pérennes
- Changements et nouvelles mesures en grandes cultures
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Planter plutôt que semer. Une solution pour contrer les attaques de ravageurs
Au Château du Crest, cette année, le semis direct de la betterave fait place à la plantation de plantons. En effet, après l'interdiction des produits de traitement de semences, il faut trouver des solutions pour permettre à la plante de pouvoir se développer tout en contrant les attaques des ravageurs et champignons phytopathogènes.
Planter directement un planton est une solution permettant de mettre en terre un plant déjà développé, moins sensible aux attaques d'altises, de limaces, etc.
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Mesures d'aides cantonales pour la betterave sucrière 2021 - 2022
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Fiche technique FIBL - betterave sucrière bio